TABLE DES MATIERES

LES REGLES D'HYGIENE ET AUTRES CONSEILS

- Quels sont les principaux conseils d'hygiène pour les voyageurs   en pays
tropicaux ?
- Comment traiter l'eau ?
- Comment se protéger des insectes ?
- Quelles précautions prendre en ce qui concerne les animaux   domestiques ou
apprivoisés ?
- En dehors des maladies transmissibles, quels sont les autres   risques qui
menacent les voyageurs ?
- Quels médicaments emporter avec soi ?


LES REGLES D'HYGIENE ET AUTRES CONSEILS


- QUELS SONT LES PRINCIPAUX CONSEILS D'HYGIENE POUR LES VOYAGEURS EN PAYS
TROPICAUX ?
       Les conseils d'hygiène sont très importants et ont pour objectif
d'apporter une éducation sanitaire élémentaire permettant de prévenir de
nombreuses affections.
       Les principaux risques en pays tropicaux sont liés aux maladies
transmissibles, et les conseils essentiels sont basés sur l'épidémiologie des
maladies tropicales transmissibles, divisée en
trois modalités principales de transmission :
       - la voie orale, digestive
       - la voie cutanéo-muqueuse
       - la transmission par les vecteurs

       Ces trois modalités sont détaillées dans la page
" Comment les maladies tropicales sont-elles transmises à l'homme ?"
qui donne également une énumération des principales affections ainsi transmises,
dans l'ordre suivant selon l'agent pathogène : parasites ou champignons,
bactéries, virus.
Cet ordre est sans rapport avec la fréquence ou la gravité de ces affections.

       Le médecin praticien doit se souvenir de ces trois modalités qui lui
permettront de mémoriser plus facilement les conseils à donner au voyageur.
       Les conseils pratiques qui en découlent sont valables de façon générale
dans les pays chauds.

       1°) Hygiène des mains :
          Se laver fréquemment les mains, et en particulier avant de manger ou
de porter un objet quelconque (cigarette par exemple) à la bouche, en sachant
que le milieu tropical est en général très pollué, que le "péril fécal"
est partout, et que les kystes d'amibes, très résistants dans le milieu
extérieur, sont omniprésents et surtout dans les lieux publics, sur les poignées
de portes, les pièces de monnaie, les billets de banque, etc...

       2°) Hygiène de l'alimentation :
          - Ne pas consommer de crudités ou les préparer soi-même ( en les
lavant soigneusement dans de l'eau traitée).
          - Laver puis éplucher les fruits soi-même.
          - Ne consommer que de la viande bien cuite ; pas de viande séchée ou
grillée superficiellement.
          - Eviter certains plats locaux à base de poissons, crustacés ou
mollusques (escargots) d'eau douce crus ou mal cuits ; il y a moins de risques
avec les fruits de mer sauf s'ils ont été récoltés à proximité des embouchures
d'égouts ou de cours d'eau (mais il n'y a pas de risque avec ces aliments
quand ils  sont bien cuits).
          - Eviter les laitages (sauf le lait bouilli), ainsi que les crèmes
glacées, les sorbets, les pâtisseries à la crème.
          - Ne manger et boire que dans de la vaisselle bien propre.

       3°) Hygiène de la boisson :
          - Dans les restaurants et autres débits de boisson, éviter les
bouteilles déjà ouvertes et les glaçons, et ne prendre que des boissons en
bouteilles encapsulées (en vérifiant que la capsule soit intacte).
          - Ne se servir que d'eau traitée pour boire, se rincer les dents,
laver les fruits et légumes, etc...
            Il arrive parfois que l'eau du réseau des grandes villes soit
également polluée.
          - Eviter l'alcool en climat tropical.

       4°) Hygiène du comportement :
          - Ne pas porter à la bouche des objets pouvant être contaminés
(timbres-poste par exemple).
          - Eviter de marcher pieds nus où que ce soit (sur sol sec, sur sol
humide, dans la boue ou dans l'eau douce).
          - Ne pas se baigner dans l'eau douce, mais seulement dans la mer,
l'océan (sauf à proximité des embouchures d'égouts ou de cours d'eau), ou dans
des piscines bien contrôlées.
          - Eviter de s'allonger à même le sol ou le sable humide et surtout
sur des plages fréquentées par des chiens.
          - Eviter le contact avec des animaux inconnus (surtout les chiens
errants) mais aussi d'autres animaux tels que mangoustes, chauves-souris,
etc.) ; se méfier des animaux exotiques apprivoisés.
          - Hygiène corporelle générale.
          - Attention aux maladies sexuellement transmissibles, très
fréquentes et souvent difficiles à traiter car la prostitution et le SIDA sont
très répandus et les germes tels que les gonocoques sont très résistants
aux antibiotiques : éviter le "vagabondage sexuel".
          - Hygiène du vêtement ; repasser les sous-vêtements avec un fer bien
chaud.
          - Se protéger des piqûres d'insectes (moustiques, mouches tsé-tsé,
etc...).
          - Eviter de dormir sur le sol ou en plein air.
          - Secouer les chaussures (où aiment se réfugier les scorpions) et le
sac de couchage avant de les enfiler.
          - Se protéger contre l'inhalation massive de poussières.

       5°) Hygiène de l'habitat :
          Pour les séjours prolongés : nettoyage régulier, désinsectisation,
dératisation (par des raticides à base d'antivitamines K).


COMMENT TRAITER L'EAU ? 	

       On peut traiter l'eau par filtration, ébullition, ou désinfection
chimique. L'ébullition franche pendant quelques minutes est une méthode
efficace à elle seule, et utilisée naturellement pour la préparation du thé et
des infusions. Une bonne partie du goût désagréable d'eau bouillie disparaît
au bout de 24 heures par exposition à l'air, même dans  un récipient couvert,
à condition que la surface de contact avec l'air soit suffisante. Il est
conseillé à cet égard de conserver l'eau dans le même récipient que celui dans
lequel elle a été portée à ébullition, en le couvrant.

   La désinfection chimique, souvent plus pratique que l'ébullition, ne suffit
pas à elle seule, et doit être précédée d'une filtration. On peut utiliser
soit un filtre-bougie en porcelaine poreuse (filtre Essert par exemple) en
siphonnage ou monté sur le robinet (à contrôler et nettoyer régulièrement),
soit un filtre à  base de sels d'argent ou de charbon actif, soit à défaut un
filtre rudimentaire en papier (type filtre à café) ou un filtre constitué de
plusieurs épaisseur de tissu posées sur un support rigide (passoire).

   Après filtration, une bonne désinfection chimique est assurée par le chlore
: 3 Gouttes d'eau de javel (non concentrée) ou un comprimé d'HYDROCLONAZONE
(vendu en pharmacie) pour un litre d'eau. Il faut ensuite agiter l'eau et la
laisser reposer pendant une heure. Autres produits chlorés utilisables :
Solution Milton, Solustéril.

   L'iode est un très bon désinfectant, actif également sur les kystes
d'amibes, mais il donne un goût désagréable à l'eau. On peut utiliser la
teinture d'iode à 2 % à raison de 2 gouttes par litre d'eau. Eviter
l'iode en utilisation prolongée chez les nourrissons et les femmes enceintes
(risque d'hypothyroïdie).

   Le permanganate de potassium, souvent utilisé, est en fait déconseillé, car
moins efficace sur la plupart des germes (sauf sur la vibrion cholérique).

   Les sels d'argent (comprimés de MICROPUR) sont la solution la plus moderne
et la moins désagréable sur le plan gustatif, quoiqu'un peu onéreuse.


COMMENT SE PROTEGER DES INSECTES ?

   L'ennemi numéro un est le moustique. Même dans des zones indemnes de
paludisme (Océanie, Caraïbes), les moustiques peuvent transmettre d'autres
maladies telles que la dengue, qui est une arbovirose parfois très grave
(dengue hémorragique). La protection contre les piqûres de moustiques est
particulièrement importante pour les sujets non vaccinés contre la fièvre
jaune résidant en zone d'endémicité amarile et chez les sujets ayant déjà été
atteints de dengue (une sensibilisation à cette arbovirose pouvant favoriser
en cas de réinfection une dengue hémorragique, surtout en Asie du Sud-Est, en
Océanie, aux Caraïbes et à Cuba).
   Très abondant en climat chaud et humide, les moustiques piquent surtout le
soir, après le coucher du soleil, et la nuit, volontiers sous les arbres. Il
faut donc, à ces heures-là, porter des vêtements longs (pantalons, chemises à
manches longues) à l'extérieur, et s'enduire la peau de produits répulsifs
(par exemple le D.P. Siliconé, à base de diméthyl-phtalate, Mousticologne
lotion Caraïbes, Pick-Out, Cinq sur Cinq spécial Tropiques). L'absorption de
vitamine B1 per os (Bevitine, Benerva) peut également contribuer à éloigner
les moustiques.
   Il faut dormir la nuit sous une moustiquaire (en la tendant bien pour
qu'elle ne vienne pas au contact de la peau, en rentrant bien les bords sous
la literie, et en évitant d'enfermer des moustiques à l'intérieur !), à moins
d'être dans une habitation climatisée ou munie de grillages anti-moustiques
en bon état à toutes les ouvertures.

   Ces moustiquaires ou grillages doivent être les plus fin possibles afin de
faire obstacle également aux phlébotomes, plus petits que les moustiques,
longs de 2 mm, vecteurs des leishmanioses et de certaines arboviroses.
   Les moustiquaires doivent être de préférence imprégnées d'insecticide
à base de dérivés de pyrèthre. Elles sont vendues déjà imprégnées,
sinon on peut réaliser l'imprégnation soi-même à l'aide de K-Othrine.

   Le jour, surtout en Afrique Noire, il faut éviter de se laisser piquer par
les mouches et les taons, et se méfier en particulier des glossines ou mouches
tsé-tsé. Il faut se renseigner sur place sur les zones à tsé-tsé, éviter si
possible de s'y arrêter, et fermer les vitres des voitures en les traversant.
Il faut éviter de porter des vêtements sombres et éviter de stationner au bord
des cours d'eau aux heures les plus chaudes. Les produits répulsifs et la
vitamine B1 sont sans effet sur les gros insectes.
   
   A l'intérieur des habitations, on peut pulvériser dans l'air des
insecticides à base de pyrèthre, ou mieux encore pulvériser des insecticides
rémanents sur les murs (comme le Baygon), ou utiliser des insecticides
sublimables en plaquettes ou en diffuseur électrique.

   Enfin, pour les séjours de longue durée, il faut apprendre à détruire les
gîtes larvaires de vecteurs autour des habitations (la moindre collection
d'eau stagnante peut devenir un gîte larvaire de moustiques : par exemple en
saison des pluies dans les boîtes de conserves vides, les vieux pneus, les
coques de noix de coco, certains végétaux).


QUELLES PRECAUTIONS PRENDRE EN CE QUI CONCERNE LES ANIMAUX DOMESTIQUES OU
APPRIVOISES ?

   Certains pays interdisent l'importation d'animaux, et d'autres imposent une
mise en quarantaine à l'arrivée.

   Les animaux que le voyageur emmène avec lui ou ceux qu'il acquiert sur
place doivent être vaccinés, notamment contre la rage. Un certificat de
vaccination antirabique est exigé au retour en France.

   Il faut examiner régulièrement le pelage et la peau des animaux, les
déparasiter régulièrement (contre les puces et les tiques), traiter les
mycoses cutanées, et donner des antihelminthiques contre les parasitoses
digestives. Eviter la promiscuité avec les animaux (ce qui concerne surtout
les enfants).

   Se méfier de certains animaux exotiques qui peuvent être réservoirs de
germes ou de parasites transmissibles à l'homme directement, ou indirectement
par piqûre de vecteur.

   L'animal familier peut lui aussi devenir réservoir de germes ou de
parasites en milieu tropical.

   Il faut donc montrer l'animal à un vétérinaire au retour, à titre
systématique (surtout si l'on ramène un animal exotique) ou devant le moindre
signe pathologique.

   Quelques exemples d'affections transmissibles à l'homme :
   - les leishmanioses, transmises indirectement par piqûres de phlébotomes,
ont pour réservoir les chiens, les canidés (renards), certains rongeurs, et en
Amérique du Sud (Guyane) les paresseux.
   - les singes peuvent transmettre directement à l'homme la tuberculose, les
shigelloses, les yersinioses, et différents virus (hépatite A, herpès du
singe, virus Marbourg, fièvre d'Ebola).
   - le chien peut transmettre directement le kyste hydatique, la toxocarose
(larva migrans viscérale), certaines mycoses (dermatophytes), et être aussi un
réservoir de borrélioses, leptospiroses, rickettsioses.
   - différents rongeurs sauvages peuvent être réservoirs de peste,
borrélioses, leptospiroses, certaines rickettsioses et arboviroses, et de
fièvres hémorragiques (fièvre de Lassa, maladie d'Ebola).
   - les pasteurelloses sont transmises par inoculation directe (griffure ou
morsure de chiens, de chats, de félins, ou de rongeurs).
   - l'ornithose-psittacose est transmise directement à l'homme par les
perroquets, perruches, et autres oiseaux.
   - la mélioïdose, originaire du Sud-Est asiatique, peut infecter de
nombreuses espèces animales qui lui sont sensibles (elle fut probablement
introduite en France par l'un des deux pandas offerts par Mao-Tsé-Toung au
Président Pompidou en 1973).
   - enfin et surtout la rage, qui peut atteindre toutes les espèces animales
à sang chaud. La rage animale a fait son retour en France en 1968 et a sévi
jusqu'en 1996. La rage humaine est réapparue en France en 1979-80, mais n'a
fait que quatre victimes jusqu'à ce jour, qui étaient toutes des cas de rage
importée des pays tropicaux.
Les deux cas de rage humaine apparus en France en 1979 étaient dûs à un virus
d'origine subtropicale : provenant d'une femme décédée d'une encéphalite
d'étiologie indéterminée au moment de sa mort, qui s'est révélée plus tard
être rabique, et qui avait recueilli un chien errant en Egypte trois mois
avant son décès. Un autre cas de rage humaine importée a été déclaré en
France en 1980 : il s'agissait d'un enfant tunisien décédé en novembre, trois
mois après avoir été mordu par un chien dans son pays.
     Il faut savoir que le vaccin antirabique, fait sans contrôle sérologique
ultérieur chez l'animal, n'est pas d'une efficacité absolue.


EN DEHORS DE MALADIES TRANSMISSIBLES, QUELS SONT LES AUTRES RISQUES QUI
MENACENT LES VOYAGEURS ?

  Parmi ces autres risques, il faut évoquer :

  - l'aggravation ou la décompensation d'une affection chronique préexistante,
imposant une grande prudence pour ces sujets, ou constituant même une
contre-indication au voyage.

  - les accidents de circulation, dûs au mauvais état des routes et des pistes
(phénomène de la "tôle ondulée en saison sèche) et à l'inconscience des
conducteurs.
  - les noyades en océan, dues en particulier au phénomène de la "barre" tel
qu'on le voit sur les côtes atlantiques de l'Afrique par exemple : on
conseille aux baigneurs, même bons nageurs, de ne pas aller jusqu'à la
première vague.
  - les animaux venimeux tels que les scorpions, les serpents, les araignées
(de la petite "veuve noire" à la mygale), les animaux marins (certains
poissons, serpents de mer, oursins, méduses, etc...) : ne soulever  les pierres
qu'avec précautions, porter des chaussures hautes et des pantalons longs pour
éclairer le sol la nuit, se renseigner sur place sur les dangers marins, et ne
jamais nager ou faire de la chasse sous-marine seul.
  - l'intoxication par la consommation de poissons vénéneux (qui le restent
même bien cuits, à cause d'une toxine thermostable) : certaines espèces de
poissons sont toujours vénéneuses, d'autres qui sont habituellement
comestibles ne le deviennent qu'occasionnellement. Ce risque
d'ichtyosarcotoxisme, dont la principale variété est connue sous le nom de
"ciguatera", existe aux Antilles, dans l'Océan Indien , et surtout en
Polynésie. Il faut se renseigner sur place, et d'une façon générale bien
nettoyer les poissons et éviter de consommer leurs viscères. Une autre variété
d'ichtyosarcotoxisme encore plus dangereuse, souvent mortelle, est provoquée
par la consommation de tétrodons, diodons et autres poissons-ballons au Japon
et en Asie du Sud-Est.
  - risque d'accident de décompression (embolie gazeuse) après plongée
sous-marine : ne pas monter en altitude et ne pas prendre l'avion pendant 24
heures après avoir plongé.
  - risque d'infection grave ou prolongée des plaies : bien désinfecter (avec
un produit iodé de préférence, alcool iodé ou Bétadine) et protéger avec un
pansement la moindre plaie.
  - risque d'insolation et de déshydratation ; on conseille :
  .une protection contre le soleil par un chapeau, des lunettes à verres
filtrants véritables, et une crème solaire.
  .le port de vêtements clairs, bien aérés, en fibres naturelles absorbantes
pour favoriser la thermorégulation par évaporation de la sueur avec le minimum
de pertes hydro-électrolytiques. Choisir donc le coton, le lin, la laine et
éviter surtout le nylon.
  .un apport suffisant d'eau (dont les besoins peuvent être considérables en
climat sec) et de chlorure de sodium, surtout pour les enfants.

  - risque de Mal Aigu des Montagnes au-dessus d'une certaine altitude (3000 à
5000 m selon les individus), à la montée mais aussi à la descente; une bonne
préparation physique est nécessaire, mais certains médicaments (Diamox)
peuvent aussi le prévenir.
  - il faut savoir également se protéger des variations thermiques très
importantes en climat sec (risque de refroidissement nocturne).
  - il faut enfin assurer une parfaite hygiène bucco-dentaire pour éviter la
formation ou l'aggravation des caries, et consulter un dentiste avant le
départ pour un séjour prolongé.
  - à noter qu'il est prudent de souscrire une assurance pour le rapatriement
en cas de maladie ou d'accident (les cartes bancaires internationales
comportent une telle assurance).


QUELS MEDICAMENTS EMPORTER AVEC SOI ?

  La composition d'une trousse pharmaceutique d'urgence dépend bien sûr du
niveau de connaissances médicales du voyageur, et est fonction de la
destination, de la nature et de la durée du voyage.

  Une trousse assez complète pour un médecin comprend :
  - les produits chimioprophylactiques et notamment antipaludéens.
  - des produits d'urgence injectables : corticoïdes, antihistaminiques,
adrénaline, anticonvulsivants, antiémétiques, Valium, etc...
  - des antipaludéens: quinine orale et injectable, Lariam, Halfan, cyclines.
  - des antibiotiques ou sulfamides à spectre large : cyclines, ampicilline
et ses dérivés, quinolones, Bactrim-Eusaprim.
  - des antiamibiens tissulaires (Flagyl, Fasigyne 500, Flagentyl) et de
contact (Intétrix).
  - des antidiarrhéiques, antiseptiques intestinaux, et des pansements
intestinaux (dont l'Actapulgite).
  - des laxatifs peuvent aussi être éventuellement utiles.
  - des antiseptiques urinaires.
  - des antalgiques, antipyrétiques, antispasmodiques, antiémétiques.
  - des suppositoires antipyrétiques pour enfants (à garder au frais !) en se
souvenant de l'action anticonvulsivante très rapide du Valium (injectable)
administré par voie rectale.
  - des anxiolytiques et somnifères.
  - des collyres ou pommades ophtalmiques antibiotiques ( comme la Rifamycine).
  - des antifongiques externes (Daktarin, Pévaryl par exemple) et du matériel
de pansement et de contention (Elastoplaste pour entorses et fractures).
  - des antiseptiques cutanés (comme la Bétadine).
  - des flacons étanches contenant le mélange en poudre suivant : NaCl 3,5g +
NaHCO3 2,5g + KCI 1,5g + glucose 20g (formule de réhydratation par voie orale
recommandée par l'OMS), à diluer dans un litre d'eau, très efficace dans le
traitement du choléra, à utiliser dans les 24 heures suivant la dissolution ;
en cas de vomissements, donner cette solution à petites doses filées (cuillers
à café) fréquemment répétées; cette préparation peut être remplacée par des
produits comme Adiaril ou GES 45.
  - exceptionnellement, du sérum anti-venimeux polyvalent à se procurer sur
place et à conserver au frais : l'injection de sérum anti-venimeux (que l'on a
rarement l'occasion d'administrer) ne se discute pas en cas de morsure de
serpents tropicaux dont le venin peut-être extrêmement toxique pour l'appareil
cardio-circulatoire et surtout pour le système nerveux central, périphérique
et végétatif.
  - le sérum antiscorpionique est d'usage encore plus exceptionnel, uniquement
en Afrique du Nord, au Brésil et au Mexique, seules régions où les piqûres des
scorpions peuvent être réellement dangereuses.
  - enfin, pour les expéditions en haute altitude (Amérique du Sud, Himalaya),
on emportera du Diamox pour la prévention du Mal Aigu des Montagnes et de
l'Adalate en capsules à croquer pour son traitement.